QUEYRAS ARVIEUX

QUEYRAS ARVIEUX

AUTREFOIS


FURFANDE EN QUEYRAS

Furfande 27 août 033.JPG

Photo Béatrice Blanc 27 août 2014

 

« Furfande »

Vous lancez ce mot anodin et soudain les visages du groupe d'Arvidans qui est devant vous

s'éclairent, les yeux brillent...

Quelle magie fait passer ce mot ? Quel mystère transporte-t-il ? On sent passer les ans, les siècles !

Est-ce une conquête de l'ouest depuis que l'Abbaye de Boscodon a vendu « La Montagne de Furfande » à la commune d'Arvieux en 1618 ? Certainement car il a fallu les bâtir ces granges -devenues ensuite chalets - dans ce lieu reculé, caché aux yeux des hommes des vallées, et pourtant s'exposant au soleil franchement.

Tout compris, près de 150 bâtisses s'éparpillaient sur l'alpage. Deux petites granges devenaient un grand chalet lorsqu'il a fallu y habiter sous la pression démographique qui demandait d'intensifier l'agriculture. De nombreux chalets ont été construits de toutes pièces, en ne prenant sur place que les pierres et en montant tout le reste depuis la vallée. Le dernier chalet fut bâti en 1943.

Mais avant les moines de Boscodon, avant ou pendant le Moyen Age, cette montagne n'a pu qu'attirer les bergers et leurs troupeaux

L'histoire de Furfande est méconnue, les gens d'Arvieux aiment ce mystère qui plane sur ce paradis.

« Paradis », c'est l'explication que chacun donnera, sans rien ajouter, à vous de deviner.

Deviner les enfants dans les prés pendant deux mois, la mère ou la grand-mère s'affairant aux

casseroles, au fromage, au beurre, aux bêtes bien sûr ; à l'eau aussi qu'il faut transporter à longueur

de journée pour la famille et les animaux. Pourtant le temps s'est presque arrêté...

Le ronflement du bébé dans l'étable s'est calé sur le tintement léger des cloches des bêtes qui

ruminent.

Rien n'est bousculé. Les hommes arrivent avec le mulet qui transporte les provisions, repartent avec le foin qui embaumera la grange et les mains tout l'hiver.

« Ce col, qui porte une croix, est tous les jours traversé par les gens d'Arvieux allant chercher le foin à leurs chalets de Furfande, dont les opulentes prairies sont célèbres dans la contrée » : C'est Paul Guillemin qui le dit en 1880 dans « Les coutumes d'Arvieux ».

Le flysch à helminthoïdes a apporté une terre grasse, fertile, humide ; cette nappe de charriage contraste fortement avec le calcaire qui l'entoure. Des plantes comme la centaurée, la grande fétuque sont signe de richesse du sol. Malheureusement, avec l'abandon de la fauchaison, cette dernière, appelée aussi « quérel », se répand vite et devient un parasite de l'alpage.

La flore, très variée, est réputée. L'edelweiss aime ces rochers calcaires, le génépi jaune se tient en crête, tandis que le lys martagon ou le lys oranger préfèrent les pentes ensoleillées. Tant d'autres espèces s'étagent de 1900m à 2700m et forment une pelouse uniforme et odorante.

Furfande mériterait un livre car les écrivains qui se sont attachés à décrire le Queyras effleurent le sujet mais sans vraiment le connaître, sans y attacher d'importance.

C'est finalement le tourisme qui a révélé Furfande :

O Jean Jacques Grades « Le Guide du Queyras » (p!97) : Arvieux, c'est aussi Furfande et ses chalets d'alpage ; si l'on ne devait faire qu'une randonnée dans le Queyras, ce serait en direction de Furfande, si éloigné dans la montagne, devenant un véritable village autrefois pendant l'été... ».

O Jean Vandenhove dans « Le Queyras, villages et hameaux », en 1984 consacre une page à Furfande, texte clair et juste.

O Marcel Lemoine et Pierre Tricart révèlent la géologie de Furfande en pas moins de trois pages dans « Queyras, un océan il y a 150millions d'années : Initiation à la géologie sur les sentiers du Queyras » 1988.

Furfande est bien un patrimoine naturel, architectural, culturel et historique. Il se perpétue par sa nature toujours intacte, par ses 80 chalets qui voient un nouveau mode de vie s'installer, une nouvelle culture, tandis que l'histoire se poursuit autrement, après la fin d'une époque en 1966.

Alain Blanc 10 novembre 1998


17/02/2015
0 Poster un commentaire

Le Queyras moderne s'est bâti dans les années 50, l'agriculture notamment.

Paul Veyret et Germaine Veyret

La journée de démonstration des techniques modernes de l’agriculture de montagne 

 

 

In: Revue de géographie alpine. 1954, Tome 42 N°3. pp. 571-576.

http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1954_num_42_3_1147

 

 


18/04/2014
0 Poster un commentaire

La République des Escartons

LA RÉPUBLIQUE DES ESCARTONS, LE QUEYRAS Y ÉTAIT PENDANT 447 ANS.     Lire la suite clic

Pour en savoir un peu plus voici l’incontournable (et très bon) blog

http://queyrasculture-jgl.blogspot.fr/2007/08/escarton-dictionnaire-historique-et.html

 

Vive le Queyras libre www.queyras-montagne.com


15/04/2014
0 Poster un commentaire

Premières ascensions de la Dent du Ratier (Nous et lui)

http://paysqueyras.unblog.fr/2014/07/20/premieres-ascensions-de-la-dent-du-ratier-a-arvieux-en-queyras-nous-et-lui/

 

 


07/04/2014
0 Poster un commentaire

Le Coin d'Arvieux en Queyras en quatre photos de 1880 à 1980

http://paysqueyras.unblog.fr/2014/08/20/chrono-du-coin-darvieux-en-queyras-en-4-photos/


29/03/2014
0 Poster un commentaire

Arvieux en Queyras : La Voix de la Vérité

 

  http://paysqueyras.unblog.fr/2014/08/20/queyras-la-voix-de-la-verite/




 


09/02/2014
0 Poster un commentaire

Ces blogs de Actualités locales pourraient vous intéresser