QUEYRAS ARVIEUX

QUEYRAS ARVIEUX

Agriculture bio dans le Queyras

Aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans le Queyras il y a peu de productions bio. 

Et pourtant on est dans un Parc naturel régional depuis 40 ans.

 

Pourquoi du bio ?

Auparavant on ne peut pas occulter l'état actuel de l'agriculture française et queyrassine.

C'est simple : Comme partout en France, le nombre d'exploitations agricoles diminue inexorablement.

Ce n'est pas un hasard, mais la conséquence de la poltique agricole commune voulue par l'Europe. 

Toujours sous prétexte de moderniser mais surtout pour faire baisser les prix des productions agricoles qui sont considérés comme des matières premières basiques.

Il est vrai qu'un agriculteur avec 1000 vaches sera plus rentables qu'un avec 50.

Cette productivité à outrance profite aussi (et surtout ?) fortement aux banques et aux vendeurs de machines.

(Nb Combien d'exploitants ruinés chaque années ? de suicides ?).

 

Arrêter la course en avant (dans le mur) est possible, de nombreuses organisations s'y emploient.

Mais pas LE syndicat tout puissant (plus fort que le ministrre) et pas les chambres d'agriculture (entre autres), mais cela fait deux poids lourds richissimes, omniprésents et omnipotents et dirigés par les gros agriculteurs (enfin ils se disent agriculteurs, ce sont plutôt des agro-industriels ou des hommes d'affaire avec des salariés, ce qui justifie leur statut).

Et soutenus par les petits agriculteurs, qui y croient (dans l'agriculture familiale) mais n'osent pas se retourner un jour pour voir ce qu'il en reste, ce qui se passe vraiment. Ils ont les subventions, tout va bien, ils sont défendus. Mais les dirigeants brassent 10 à 100 fois plus de subventions qu'eux.

 

On leur fait miroiter chaque année le salon de l'agriculture (en ce moment fin février) et ils y croint encore, remotivés et fiers de servir le pays en quelque sorte (et d'avoir soutenu leurs mentors politiques de droite).

 

Revenons à la bio, 

 

Le bio, c'est simple : Valoriser plus, pour vendre plus, tout en investissant moins (pas de tracteurs gigantesques ou autres investissements démesurés) et tout en restant plus nombreux.

 

Le nombre est fondamental, capital même. Vaut-il mieux un agriculteur par vallée (soit 8) ou 10 agriculteurs par vallée, soit 80 ?

La réponse est évidente, d'autant plus qu'un agriculteur par vallée ce sera de plus en plus dur pour lui et le paysage ne sera plus entretenu. Les transhumants grossiront encore et détruiront de plus en plus la flore (et la faune car les patous mangent tout).

 

Enfin, autre argument et pas des moindres, la bio est en pleine croissance (photos ci-dessous), ce serait dommage que le Queyras laisse passer le train.

Dernier argument : Que faire s'il n'y a plus de neige ? L'agriculture sera de nouveau une économie primordiale (et une population bien implantée contrairement aux salariés du ski).  

A moins que le train ait déjà quitté la gare.

28 février 2017.

 

 

 

 



28/02/2017
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